"Il y a sur Tweeter un compte « Paroles de combattants de la Libération » qui s’emploie chaque jour à rappeler le souvenir d’un homme ou d’une femme qui a payé de sa vie son engagement contre Vichy et contre les nazis. Juste quelques lignes après leur nom. André Soussote, 21 ans, radio d’un mouvement de résistance qui écrit à sa fiancée « Ils ne pourront jamais me faire autant de mal que je leur en ai fait, S'ils me fusillent qu'est-ce que la vie d'un homme contre tout ce que j'ai contribué à faire couler, bateaux, sous-marins..." Raymonde Le Névé, 34 ans, photographe à Nantes, qui développe les clichés pris en fraude des installations militaires allemandes et qui sera assassinée au camp du Struthof, Blanche Mouttet, 35 ans, qui recueille des maquisards du Vercors. Les Allemands bruleront sa ferme, et elle à l’intérieur. Justinien Gillaizeau, 63 ans, qui cache des juifs et qui sera mis à mort pour cela. Bernard Courtault, instituteur, qui écrit à son père avant d’être fusillé : « J'ai été heureux pendant les 20 ans que j'ai vécus sur la Terre et tu y es pour beaucoup[...] Je vais mourir en souriant ». « Qu’importe comment s’appelle/Cette clarté sur leur pas/Celui qui croyait au ciel/Celui qui n’y croyait pas/ Un rebelle est un rebelle/Nos sanglots font un seul glas. »"