"Nous avons discuté de questions mémorielles aujourd’hui, j’y rattacherai ce phénomène normand du « D-Day Land », une espèce de parc d’attractions autour du débarquement, contre lequel beaucoup de gens et notamment les derniers survivants du débarquement se sont élevés. Le Monde a récemment publié un article de Clémentine Goldszal sur le promoteur de ce projet, Roberto Ciurleo. On y apprend que si les maires qui soutiennent le projet le font pour qu’on parle de leur commune, cela ne se passera peut-être pas comme ils l’espèrent, ils risquent plutôt de figurer dans les pages judiciaires. On voit bien les ravages de la communication dans cette affaire, on voit aussi à quel point tous ceux qui ont idéalisé les maires et le fonctionnement des mairies, président de la République inclus, se mettent le doigt dans l’œil, et sacralisent des responsabilités qui méritent d’être passées au crible de la critique et de l’analyse, comme toutes les autres. Ce « Parc Astérix » du débarquement n’est pas seulement une gifle pour tous ceux qui ont participé à l’évènement, c’est aussi une illustration absolument exemplaire des ravages de la communication dans les modes de gouvernement, même à leur premier niveau, celui des municipalités. "