"Je voudrais rester dans le sujet algérien et vous parler de Hassen Ferhani, un réalisateur algérien de documentaires. Il avait en 2015 sorti « Fi Rassi Rond-point », tourné dans les abattoirs d’Alger (qui ont été détruits depuis). Il avait filmé la communauté qui vivait dans ces abattoirs et représentait une sorte de modèle réduit de ce qu’était l’Algérie. L’un des personnages prononçait cette phrase culte : « En Algérie, on ne ment jamais mais on ne succombe jamais à la vérité ». Hassen Ferhani sort un nouveau documentaire, qui s’appelle « 143 rue du désert ». C’est dans le désert algérien, et c’est une femme qui tient un relais routier. Le film est assez saisissant, il a été primé en septembre dernier à Locarno, il sera diffusé en France à partir du mois de juin. Cela me donne l’occasion de dire qu’il y a une production cinématographique algérienne de qualité qui est de plus en plus importante. La génération qui s’exprime en ce moment est la plus talentueuse qu’on ait eue. Le problème est qu’en France les diffusions sont souvent restreintes alors que le public existe. "