"J’ai lu le dernier ouvrage de Jean Rolin, qui nous offre régulièrement de grandes promenades, pas toujours exotiques, mais qu’il raconte avec un grand sens du détail. Il avait ainsi arpenté les boulevards de ceinture à Paris ou le détroit d’Ormuz. Il a cette fois-ci choisi de marche le long de la Seine, entre Melun et Mantes. Cette lecture offre un double décalage. Un décalage de rythme d’abord, puisqu’il fait à pied ce qu’on traverse habituellement très rapidement. Et un décalage d’échelle, puisque la Seine est censée structurer toute l’Ile-de_France, tandis que l’auteur la regarde de très près, depuis les rives, en essayant de franchir tous les obstacles, très nombreux. Il est aussi un peu naturaliste et parvient à observer la faune de ce paysage pourtant très urbain, et nous offre un retour de mémoire un peu inattendu, qui fait de ce récit de voyage une esquisse autobiographique."