"Pour continuer notre conversation, je vous recommande de lire le numéro de l’été de la revue Politique étrangère de l’IFRI, consacré à l’après Trump. Celui de l’automne traite du monde post-Covid. C’est une lecture très intéressante."
"Enfin, une fois que vous sortirez de Pompéi au Grand Palais, reculez un peu et allez au musée de l’Orangerie, qui est sublime et a été magnifiquement restauré il y a peu. On peut y voir d’une part une petite exposition sur Giorgio de Chirico, très belle, mais aussi le fonds propre de l’Orangerie, la fameuse collection de Paul Guillaume. Comme le couvre-feu nous oblige à sortir l’après-midi plutôt que le soir, allons aux expositions."
"Je vous recommande le dernier ouvrage de Robert Boyer, qui est un économiste de l’école de la régulation, comme Michel Aglietta. Cette école a été tenue à l’écart par la science économique officielle, mais elle a été remise en selle par la crise financière d’abord, et par la pandémie ensuite. C’est une analyse qui mêle science économique, Histoire, théorie du droit et institutions. C’est un livre passionnant dans lequel Robert Boyer nous prédit un choc planétaire entre un capitalisme dominé par les plateformes et un autre, centré sur les Etats et dyes secteurs traditionnels de l’économie. Il se pose cette question, qui m’obsède aussi : y a-t-il une troisième voie ? Elle se rapprocherait de l’économie mixte ou de ce qu’on appelait pendant les Trente Glorieuses le capitalisme contractuel, et devrait évidemment faire une grande part à la transition écologique."
"Quand vous sortirez du Petit Palais, traversez l’avenue et entrez dans le Grand, il vous reste une quinzaine de jours pour aller voir l’extraordinaire exposition sur Pompéi. Elle est émouvante, et emploie des techniques muséographiques de pointe, qui vous plongent dans cette ville jusqu’à l’éruption du volcan. C’est un moment très fort, qui devrait vous laisser des souvenirs profonds."
"J’aimerais d’abord saluer l’élection de François Sureau à l’Académie Française, au premier tour, et sans aucune croix ni vote blanc, ce qui est exceptionnel. Il s’agit d’un écrivain magnifique, qui perpétue la belle tradition des avocats écrivains académiciens. C’est aussi un ardent défenseur des libertés, dans une période où elles sont particulièrement menacées. Enfin, c’est un ami de notre émission !"
"La peinture danoise est une peinture de la lumière, celle qui est exposée en ce moment au petit Palais date du début du XIXème siècle, étrange période où le Danemark venait de subit quantité de défaites. En même temps, sa peinture est ici à son apogée. J’y suis allé avant les décisions sanitaires annoncées par le président, je ne sais donc pas ce qu’il en est en ce moment, mais pour moi la jauge était tout à fait agréable. C’est le moment d’en profiter."