L’état de la droite républicaine
Introduction
Vivement ébranlé par ses défaites aux élections présidentielles et législatives, le parti Les Républicains s’apprête à désigner son nouveau président lors d’un congrès qui se tiendra les 10 et 17 décembre prochains.
L’échec du candidat de la droite, François Fillon, battu au premier tour de l’élection présidentielle avec seulement 20,01% des suffrages exprimés, pèse lourd dans la recomposition du parti. Après une primaire vivement disputée, marquée par l’élimination de Nicolas Sarkozy et d’Alain Juppé, le candidat des Républicains semblait promis à la victoire au soir du 7 mai. Mais les accusations d’emplois fictifs pesant sur François Fillon ont entraîné sa chute dans les sondages et le retour des divisions au sein du parti.
Cet échec présidentiel a été suivi d’une défaite aux élections législatives du mois de juin. Le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale ne compte plus que 100 députés, contre 193 au cours de la précédente législature. Il est concurrencé au centre par un groupe « Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants », menés par d’anciennes figures montantes de LR comme Frank Riester ou Thierry Solère.
Ces divisions de la droite républicaine au Parlement font suite à la nomination d’Édouard Philippe, ancien soutien d’Alain Juppé, au poste de Premier ministre. Emmanuel Macron a également nommé au gouvernement MM. Le Maire et Darmanin, également issus de la droite républicaine. L’offensive du gouvernement sur des thèmes traditionnellement ancrés à droite, tels la réforme du code du travail, les baisses d’impôts et le sérieux budgétaire entame par ailleurs l’espace politique dévolu au parti Les Républicains.
Alors que les anciens ténors du parti ont quitté le devant de la scène, de nouvelles personnalités tentent de s’affirmer dans la course à la présidence de LR. Six candidats sont déjà alignés sur la ligne de départ, parmi lesquels le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, fait figure de favori. Déjà ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il avait assumé la présidence par intérim du parti entre août et novembre dernier. Mais la ligne politique défendue par Laurent Wauquiez, considérée comme droitière, suscite de nouvelles divisions. Alain Juppé, qui a réuni ses proches à Bordeaux à la fin de l’été, a répété que la porosité avec le Front national constituait pour lui une ligne rouge. Après avoir un temps fait planer l’hypothèse d’une candidature personnelle, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a lancé le 10 septembre son propre mouvement, baptisé « Libres ! ». Au début de l’été, le président de la région des Hauts de France, Xavier Bertrand, déclarait que la droite républicaine était marquée par « une fracture terrible, qui reste ouverte ».
Les ouragans
Introduction
Une série de puissants ouragans ont causé ces dernières semaines d’importants dégâts dans la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique. La saison des ouragans, qui court de juin à novembre, semble cette année revêtir une intensité particulière, alors que plus d’une dizaine de tempêtes tropicales ont déjà touché la région.
L’ouragan Harvey a frappé le sud des États-Unis à la fin du mois d’août, ravageant notamment la ville de Houston, plongée sous les eaux pendant plusieurs jours. Le bilan humain est d’environ quarante victimes. Le bilan matériel pourrait dépasser le précédent historique des 100 milliards de dollars de dommages causés en 2005 par l’ouragan Katrina. Les capacités de production et de stockage de pétrole des États-Unis ont été touchées, avec l’inondation de nombreuses raffineries. Le Congrès a adopté une aide financière d’urgence d’un montant de 15 milliards de dollars. Cette dépense met sous tension la trajectoire budgétaire du gouvernement fédéral, qui pourrait courir un risque de « shutdown ».
Quelques jours plus tard, les 5 et 6 septembre, l’ouragan Irma a dévasté les îles des petites Antilles, avant de se déplacer vers Cuba et les côtes de Floride. Les îles françaises de Saint-Barthélemy et Saint-Martin ont été particulièrement touchées. Classé en catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, l’ouragan a fait 10 morts dans les deux collectivités d’Outre-mer, alors qu’un dernier bilan faisait état de 25 victimes dans l’ensemble de la zone. Les dégâts matériels sont également très importants. Le président de la République s’est rendu sur place le 12 septembre. Il a annoncé la mise en place d’un plan national de reconstruction, assorti d’un fonds d’urgence, pour venir en aide aux populations.
Ces événements ont donné lieu à de vifs débats quant au rôle de l’homme dans la multiplication des catastrophes naturelles. Après avoir officiellement notifié au secrétaire général des Nations Unies, le 4 août, sa volonté de se retirer de l’accord de Paris, Donald Trump a préféré ne rien dire sur les causes de la tempête Harvey. Quelques semaines plus tard, depuis Saint-Martin, Emmanuel Macron semblait s’adresser à son homologue américain en déclarant : « Ceux qui considèrent que le climat est un problème qui se discute dans les salons à Paris, New York ou Bruxelles, n’ont qu’à venir ici ».
Les experts climatiques hésitent pourtant à se prononcer. Si ces phénomènes se nourrissent de l’évaporation de l’eau des océans au cours des mois d’été, et si le réchauffement et la hausse du niveau de la mer peuvent sembler des facteurs aggravants, aucune corrélation claire ne se dégage des statistiques. Tout au plus certains suggèrent-ils que le dérèglement climatique renforce l’intensité et la puissance des tempêtes tropicales, mais non leur fréquence.