"J’aimerais manifester mon agacement face aux réactions qu’a suscité la visite du pape. Cet agacement est double. D’abord, envers ceux qui reprochent au président de la République d’avoir assisté à la messe. Les relations entre le Saint-Siège et la République française sont des relations de respect d’Etat à Etat, et la pratique religieuse est une pratique que le président de la République a le devoir d’honorer. La limite à ne pas franchir était celle qu’avait établie le général de Gaulle : quand un président de la République assiste à une messe, il ne communie pas, car l’eucharistie est un sacrement, qui a valeur d’adhésion religieuse, et pas seulement une marque de respect du pouvoir républicain. Je suis tout aussi agacé par la phrase du pape : « je ne viens pas en France, je viens à Marseille ». Je n’ai jamais vu que quand quelqu’un vient dans votre appartement, il dit qu’il n’est pas chez vous … Ce n’est certes pas une visite d’Etat, mais il vient tout de même sur le territoire de la République française."