"Votre appel à contribution diffusé dimanche dernier m'inspire deux choses. D'abord, une vilaine paresse morale, peut-être favorisée par la société de l'instantané et de l'oubli (parfois de l'oubli instantané) au sein de laquelle nous vivons, m'a conduit à ne pas exprimer jusqu'ici ma profonde gratitude pour l'œuvre de salut public que vous avez engagée et soutenue depuis tant d'années. Je souhaite réparer cette faute. Grâces vous soient rendues, du fond du cœur, pour cette entreprise. L'existence d'un débat véritable étant à mes yeux l'une des conditions les plus élémentaires de la vie démocratique, vous entretenez une flamme dont les torrents d'invectives et de fake news contribuent chaque jour à montrer combien elle est fragile, et combien elle est nécessaire. J'ai pris ce matin un abonnement mensuel pour soutenir l'effort de guerre."