Rapport Robert Schuman sur l'état de l'UE

Brève proposée par Jean-Louis Bourlanges dans l'émission Corées : 1+1=1 ?, Droites françaises, à qui profite la désunion ? (#35), que vous pouvez écouter ici. ou ci-dessous.

Rapport Robert Schuman sur l'état de l'UE

Jean-Louis Bourlanges

"Je voudrais recommander comme je le fais régulièrement le rapport publié par la fondation Robert Schuman sur l’état de l’Union Européenne en 2018. Chaque année, Jean-Dominique Giuliani, Michel Foucher, Thierry Chopin etc. proposent ce rapport, je crois que pour tout ceux qui s’intéressent à l’Europe c’est quelque chose de tout à fait précieux que d’avoir la collection et de suivre pas à pas ces analyses extrêmement bien renseignées, extrêmement bien documentées et je dois dire que pour les gens qui participent au Nouvel Esprit Public, ils auront là l’occasion de lire un très bon article de Nicole Gnesotto, publicité gratuite !"


Les autres brèves de l'émission :

Revue Commentaire: article de Georges Walden

Philippe Meyer

"Je citerai un article de la revue Commentaire celui de Georges Walden. Il a été diplomate et député conservateur de la circonscription de Buckingham. Il a été secrétaire d’état à l’enseignement supérieur du gouvernement de Mme Thatcher puis ensuite de celui de Major. Il écrit à propos de son parti un article d’une sévérité et d’une cruauté remarquable qui n’a d’égal que la cruauté et la sévérité qu’il eut à l’égard du parti travailliste et plus précisément à propos de Jeremy Corbyn. Voilà donc un très bon article pour les 40 ans de la revue Commentaire."


La famille Belhoumi de Stéphane Beaud

Marc-Olivier Padis

"J’ai lu cette semaine un livre de sociologie écrit par Stéphane Beaud intitulé La France des Belhoumi. C’est une sorte de portrait de famille de 1977 à 2017 aux éditions de La Découverte, c’est un livre très original et que je recommande pour trois raisons.
La première c’est que Stéphane Beaud est un sociologue qui écrit agréablement, il n’y a jamais de jargon même s’il est très rigoureux et très précis.
La deuxième c’est que c’est une démarche original, c’est une étude de cas, c’est une famille, les Belhoumi, qui sont en France depuis l’arrivée des parents depuis 1977 et on y décrit l’itinéraire notamment des enfants.
Et troisième raison, ce qui est intéressant c’est qu’il montre qu’il n’y a pas un seul modèle d’intégration, d’abord, l’intégration fonctionne, il y a 8 enfants dans cette famille, ils sont tous en emploi, ils ont tous fondé une famille avec les aléas d’aujourd’hui. Le modèle des filles n’est pas celui des garçons, le modèle des aînés n’est pas celui des cadettes et que néanmoins tout ça arrive tout de même à rejoindre le courant central."


Israël, l'obsession du territoire de Julieta Fuentes-Carrera

Béatrice Giblin

"C’est un livre qui va sortir et que j’ai lu grâce aux services de presse. Il s’appelle Israël : l’obsession du territoire, écrit par Julieta Fuentes-Carrera, une mexicaine qui a fait sa thèse à l’Institut français géopolitique et qui met en valeur la stratégie d’aménagement du territoire absolument continue depuis les premières implantations juives dans la plaine marécageuse qui est toujours la zone la plus densément peuplée même si elle n’est plus marécageuse. Avec cette stratégie d’implantation par tête de ponts qui continue aujourd’hui avec cette stratégie des colonies, on avance, on renforce et à partir de là on a un point fort et on continue à avancer. C’est stratégie implacable, extrêmement bien pensée et adaptée au fil du temps qu’il faut prendre en compte et qu’il faut regarder de très près."


L'héritage des espions de John Le Carré

Nicole Gnesotto

"Alors moi, je vais rester dans la littérature et recommander très chaleureusement le dernier roman de John Le Carre intitulé L’héritage des espions paru au seuil, c’est un immense plaisir. C’est du grand Le Carre, c’est celui qu’on préfère, celui de la Guerre Froide et du grand jeu Est-Ouest avec des maîtres espions solitaires et désabusés des deux côtés du rideau de fer. Donc évidemment, ce sont les gens de Smiley que l’on retrouve aujourd’hui en 2018. L’histoire est très complexe, je ne vais pas la raconter, c’est simplement la suite et la fin de son premier roman qui était L’espion qui venait du froid. C’est donc une espèce de réflexion très mélancolique sur la vanité de l’Histoire, sur la volatilité du Bien et du Mal, est-ce qu’on a le droit de faire le mal pour un Bien qu’on juge supérieur ? C’est absolument magistral."