Les sautes d'humour du général de Gaulle de Sabine Jansen

Brève proposée par Jean-Louis Bourlanges dans l'émission Migrants : recommencer à zéro ? ; USA/Corée du Nord : et après ? (#41), que vous pouvez écouter ici. ou ci-dessous.

Les sautes d'humour du général de Gaulle de Sabine Jansen

Jean-Louis Bourlanges

"Je voudrais recommander un livre paru chez Payot Les sautes d’humour du Général de Gaulle, c’est la collection des mots, des traits d’esprit du Général recueillis par Sabine Jansen. Je donnerai rapidement 3 des exemples de ce qu’est la personnalité du général De Gaulle : La dérision d’abord. On lui parle de ses obsèques, il dit : « j’entends qu’elles soient réduites au strict minimum ». L’interlocuteur lui pose alors la question : « qu’entendez vous par strict minimum ? ». Réponse du général : « Moi ».
La vacherie aussi. Après un discours de Michel Debré à la télévision, De Gaulle dit : « Il faudrait mettre le carré blanc il risque de faire peur aux enfants ».
Et la distance lucide : « Je n’aime que ceux qui me résistent, malheureusement, je ne les supporte pas."


Les autres brèves de l'émission :

Le Un - Faut-il trier les étudiants?

Philippe Meyer

"L’hebdomadaire Le 1 se demande cette semaine s’il faut trier les étudiants et donc se penche sur Parcoursup. Je ferais remarquer en particulier un article sur la violence symbolique de l’attente et Annabelle Allouch souligne qu’être en attente revient à faire l’expérience à 17 ou 18 ans d’une position où même les bonnes notes n’assurent qu’une prise limitée sur l’avenir, lequel est laissé au fonctionnement d’un système qui impose son rythme propre. C’est un article sur lequel, je crois, il y a lieu de méditer."


Tania de Montaigne : L’assignation,

Béatrice Giblin

"Je voudrais parler de deux tout petits livres. L’un est de Tania de Montaigne : L’assignation, avec pour sous-titre « les Noirs n’existent pas ». C’est sa propre histoire de journaliste à Canal+ et d’écrivain. Elle raconte comment elle a découvert lorsqu’elle avait déjà 8 ou 9 ans comment elle était assignée à ce qu’elle n’avait jamais perçu : le fait d’être « Noire ». Compte tenu de la situation actuelle et de ce qui se passe partout en Europe et aussi chez nous sur la façon dont on voit difficilement un certain nombre de nos concitoyens de nationalité française depuis très longtemps et parfois depuis plusieurs générations qui sont toujours considérés comme ne l’étant pas. C’est un petit livre qu’il faut lire. J’y ajouterai un deuxième, de Toni Morrison qui sont des conférences qu’elle a donné à Harvard aux États-Unis : L’origine des autres. Cela donne beaucoup à réfléchir."


Politique du secret d’Yves Trotignon

Marc-Olivier Padis

"Je voudrais recommander un livre d’Yves Trotignon sur la série que vous avez peut-être regardée Le Bureau des légendes. Il s’appel Politique du secret et est publié aux Presses Universitaires de France dans une petite collection qui analyse les séries. Ce livre d’Yves Trotignon est particulièrement intéressant, d’abord parce que c’est une très bonne série, et parce qu’Yves Trotignon est un historien et un analyste qui est passé par les services de renseignement donc qui connaît de l’intérieur le sujet dont il parle et parce qu’il montre comment cette série télévisée a permis un basculement des représentations qui étaient extraordinairement stéréotypées de l’action du renseignement dans la littérature et le cinéma français en opérant un tournant intéressant."


Constantinople par Théophile Gautier

François Bujon de L’Estang

"- De plus en plus épuisé par l’actualité, j’aime les choses qui ne vieillissent pas et donc je me replonge dans les auteurs classiques. Dans la série « Il faut relire… » et pour la concilier avec l’actualité des élections turques et de Monsieur Erdogan, je vous recommande vivement le livre paru chez Bartillat il y a déjà quelques années d’ailleurs, qui rassemble les chroniques qu’a écrites Théophile Gautier sur Constantinople pour la presse d’Emile de Girardin. Si vous voulez mesurer à quel point en un siècle de temps la Constantinople ancienne n’a plus rien à voir avec l’Istanbul moderne, il suffit pas de relire Pierre Loti avec Monsieur le Président de la République, il faut relire Théophile Gautier et ce magnifique ensemble d’articles sur Constantinople, retraçant un voyage qu’il a fait en 1852, qui est un véritable enchantement ne fut-ce que pour la magie absolue qu’est cette langue étincelante de Gautier "