"Une des forces de Maylis de Kerangal est de nous plonger dans des univers professionnels très spécialisés. Là il y a des artistes-graphistes spécialisés dans le trompe l’œil. Ils passent des mois à reproduire une écorce d’arbre, une écaille de tortue. Le vocabulaire est extraordinaire. On a l’impression d’une langue étrangère et en même temps d’une très forte familiarité d’émotion. Je trouve ce roman magnifique, notamment la découverte d’un travail extrêmement concret de la création artistique. L’idée de ces artistes est que la copie peut faire émerger une vérité plus grande que la réalité. C’est tout une réflexion sur l’art : c’est un roman absolument magnifique. "