Démocraties sous stress: les défis du terrorisme global

Brève proposée par Marc-Olivier Padis dans l'émission #6 - Fonction publique & accord Iranien, que vous pouvez écouter ici. ou ci-dessous.

Démocraties sous stress: les défis du terrorisme global

Marc-Olivier Padis

"Les députés ont voté cette semaine une loi pour la sécurité des français, censée lutter contre le terrorisme, on aura l’occasion d’en reparler je pense, mais je profite des ces circonstances pour recommander un livre que j’ai lu justement cette semaine d’Antoine Garapon et Michel Rosenfeld et qui s’appelle Démocraties sous stress, les défis du terrorisme global aux PUF. C’est un livre qui fait très bien le point sur la manière dont nos sociétés et notamment nos systèmes juridiques sont déstabilisés par l’irruption du terrorisme, et qui sans verser dans des aspects trop techniques du droit ou de l’histoire juridique récente montre bien comment une fois qu’on est rentré dans l’état d’urgence, on n’a pas trouvé la bonne voie de sortie et que maintenant c’est notre droit en commun lui-même qui est fragilisé par cette menace terroriste."


Les autres brèves de l'émission :


Faire l'Europe dans un monde de brutes

Nicole Gnesotto

"(Déjà proposé par jean-Louis dans une émission précédente mais pas développée alors). Moi je voudrais parler d’un livre qui s’appelle faire l’Europe dans un monde de brutes paru chez Fayard et qui est une conversation entre Enrico Letta qui est un ancien premier ministre italien aujourd’hui président de l’institut Delors et Sébastien Maillard, ancien journaliste spécialiste de l’Europe à La Croix. C’est un livre formidable car c’est un livre à la fois de passion, et plein d’idées concrètes et l’idée simple c’est : il ne faut pas laisser la critique de l’Europe aux anti-européens. C’est un livre qui est vraiment très dur sur l’état de la construction européenne aujourd’hui, qui est presque violent sur ce qu’il faut abolir, la débruxellisation de l’Europe, l’obsession de la norme, mais il le fait de façon constructive car son idée est qu’il faut ensuite reconstruire l’Europe non pas comme une puissance économique, non pas non plus comme une puissance politique mais il a une expression que j’aime beaucoup qui dit une puissance de valeurs. Et je crois que c’est tout l’intérêt de ce livre : remettre des valeurs humanistes dans la construction très technocratique de l’Europe."