"Je voudrais recommander les représentations à la Comédie Française des Fourberies de Scapin. Les Fourberies de Scapin sont une pièce énormément jouée, ce n’est pas la pièce la plus chargée d’un message de Molière mais c’est une pièce d’acteurs, tout particulièrement pour Scapin. C’est donc une pièce difficile à jouer puisqu’il faut faire oublier les Scapins qui vous ont précédé et Dieu sait si à la Comédie Française il y en a eu au moins deux, Robert Hirsch pour les plus anciens qui était une espèce de Scapin bondissant et puis Philippe Torreton qui était lui plutôt côté chat de gouttière, chat sauvage, chat écorché. Et là c’est Benjamin Lavernhe, et Benjamin Lavernhe a trouvé quelque chose qui pour moi est un mélange du comédien italien d’Otto glorieux notamment à travers le pigeon, du brave soldat Chvéïk c’est-à-dire quelqu’un qui sait parfaitement ce qu’il fait mais qui fait l’imbécile avec énormément de succès, et aussi du Grand Duduche, ajoutez à cela un peu de Charlie Chaplin et cela donne un Scapin que j’ai trouvé particulièrement remarquable. Petite remarque latérale, il montre son derrière. La Comédie Française devient une sorte de pépinière de derrières, on se demande si bientôt cela va faire partie du règlement de la Comédie Français que tous les comédiens et peut-être aussi l’administrateur, et au guichet quand on ira acheter son billet, il y aura un vendeur ou une vendeuse sur deux qui sera… "