"Pensant que nous allions parler en deuxième moitié d’émission du procès des attentats de janvier 2015, je cherchais une lecture à ce propos, mais j’ai constaté qu’il s’agit au fond du même sujet que le Liban. En effet, faire des bains de foule à Beyrouth et des détours par Bagdad a des retombées significatives ; c’est aussi une façon d’exprimer qu’on a un rôle messianique dans le monde arabe, qu’on est très proche et impliqué. Pour un président français, c’est un autre moyen de gérer sa relation avec la communauté musulmane. Et c’est le cas depuis longtemps. Henry Laurens, titulaire de la chaire d’Histoire du monde arabe contemporain au Collège de France, a republié en 2019 les Orientales. Ce qui lui permet d’aller de ses travaux d’historien sur les expéditions de Bonaparte en 1798 jusqu’aux problématiques les plus contemporaines. On ne comprend rien au Liban si l’on ne connaît pas l’histoire du pays. Le travail d’Henry Laurens sur la longue durée, tout honnête homme devrait s’y pencher. "