"Je voudrais vous faire part de l’effroi que j’ai ressenti en écoutant Geoffroy de Lagasnerie au micro de France Inter. Tout à fait glaçant. Entendre un homme qui se réclame de la justice, du progrès et qui se dit du « bon côté » tenir des progrès pareils ... Une récusation de la complexité, et un éloge de la « pureté », autrement dit le refus du compromis, de l’altérité, du métissage ... Une récusation du débat, de l’intelligence. Il le dit clairement : le respect de la loi ne fait pas sens pour lui (au passage, c’est tout à fait contradictoire car il reproche au préfet de Paris ses nombreuses condamnations, or ces condamnations sont bien le fait de la loi ...). Enfin le côté auto-référencé de son discours. La journaliste lui demande ce qui l’autorise à imposer son point de vue, et il répond : « c’est moi ». Il puise en lui-même la légitimité d’imposer son point de vue à tous les autres. On est donc dans le complet refus de la cité. Un monde dans lequel on nie la complexité, la civilité et la cité sera proprement invivable. "