"Le propre d’une biographie réussie, me semble-t-il, c’est de reconstituer l’époque autour de son sujet. Pauline Dreyfus la peint et la croque et, pour ce qui me concerne, réussit à intéresser sans défaillir à son personnage sans plaidoirie ni réquisitoire. Je n’aimais pas Morand avant de la lire. Je l’aime encore moins après, mais je sais bien mieux maintenant pourquoi et je crois comprendre moins mal l’histoire de ce monde de gens de lettres dont Morand croyait être un marginal alors qu’il me paraît en avoir été un parangon illusionné et un fanfaron impénitent, mais c’est peut-être justement là qu’il est le plus intéressant à découvrir à travers cette biographie : pour ce qu’il représente au moins autant que pour ce qu’il est."