"Je voudrais vous recommander de la poésie. Et notamment la découverte faite grâce aux jurés du prix Nobel, qui l’ont décerné à Louise Glück, une poétesse américaine. En France, elle n’avait encore jamais été traduite, et était quasiment inconnue. Fort heureusement cette injustice est réparée. Louise Glück est tout à fait reconnue aux Etats-Unis, elle a déjà été récompensée de nombreux prix littéraires (il y en a là-bas pour la poésie, au contraire de la France). Gallimard vient de publier deux recueils, l’Iris sauvage, et Nuits de foi et de vertu. L’édition est excellente, elle est bilingue et permet de découvrir une poétesse aussi originale que touchante. Son langage n’a rien d’hermétique, elle utilise les mots les plus quotidiens, mais le résultat est pourtant très énigmatique, doté d’une grande spiritualité, et très polyphonique. Elle utilise en effet beaucoup le « je », mais souvent, et comme il se doit en poésie, le « je » est un autre. Tantôt l’auteure, tantôt le créateur, tantôt un autre personnage. Simple, lyrique, spirituel. Tout à fait unique."