"J’ai lu avec beaucoup de retard le livre de Bruno Le Maire, ce qu’il appelle des « mémoires inachevées ». C’est parce qu’il a eu la Covid-19 que le ministre, forcé de s’isoler, a trouvé le temps de terminer ce livre. Ce qui m’a le plus intéressé, c’est le portrait qu’il dresse d’Olaf Scholz, le ministre des Finances allemand et favori parmi les possibles futurs chanceliers. Le livre a le mérite de montrer l’homme politique que pourrait être Scholz, c’est un homme qui n’est à l’aise que dans sa propre langue. De son côté, Bruno Le Maire parle très bien l’allemand, et il décrit comment, dans une démarche typiquement française, il a commencé par le flatter, en lui parlant de Thomas Mann. Olaf Scholz, voyant la ficelle, a éclaté de rire. A travers ce portrait, on retrouve assez bien la relation franco-allemande dans toute sa complexité."